Alors qu'il dénonce depuis plusieurs mois le double-discours dont se rend coupable la droite dans l'affaire du vin rosé coupé, Vincent Peillon, tête de liste PS dans la grande région Sud-Est, souhaite aujourd'hui apporter un nouvel élément au débat.
Il s'agit d'un document officiel, le "Plan quinquennal de modernisation de la filière vitivinicole française", publié le 29 mai 2008 suite à une demande formulée par le Président de la République N. Sarkozy au Ministre de l'agriculture et de la Pêche M. Barnier.
S'il était déjà établi que le gouvernement français, malgré les dénégations de M. Barnier, avait le 27 janvier dernier avalisé le projet d'autorisation de coupage que lui présentait la Commission européenne, le présent document prouve très clairement que, dès 2008, le gouvernement a voulu non seulement permettre, mais aussi favoriser le coupage de vin rosé qu'il fait mine aujourd'hui de dénoncer.
Comme en attestent les extraits suivants, c'est de leur propre initiative, et non sous la pression de la Commission européenne, que M. Barnier et M. Sarkozy ont initié un processus de libéralisation des pratiques œnologiques. Ils prônaient en effet, il y a tout juste un an, de s'aligner sur les pratiques autorisées par l'Office International de la Vigne et du Vin (OIV), lequel permet le coupage de vin rosé.
p.1
p.8
De la même manière qu'il voulait hier falsifier le vin rosé, le gouvernement voudrait aujourd'hui, dans cette campagne européenne, falsifier la réalité de ses engagements. Pour Vincent Peillon, "il s'agit ni plus ni moins d'une tentative de hold-up démocratique", où l'on voit "un pouvoir qui organise le mensonge" pour voler aux électeurs la possibilité de choisir en conscience. Nous sommes face à une stratégie délibérée qui porte non seulement sur l'affaire du vin rosé coupé, mais aussi sur les thématiques essentielles que sont la protection des services publics, la relance par l'emprunt européen, la Turquie, la lutte contre les discriminations, le congé parental, etc.
Dans le cadre de la "campagne de vérité" qu'il mène désormais depuis trois mois dans le Grand Sud-Est, Vincent Peillon appelle M. Sarkozy à cesser de s'abriter derrière le "mur du mensonge" et de faire ainsi le jeu de l'euroscepticisme.
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L'intégralité du document du Ministère de l'agriculture est consultable en cliquant sur ce lien.
Monsieur Peillon,
Je vois que vous tournez beaucoup dans le Sud-Est. Normal quand on ne connaît pas la région.
En espérant que votre présence à Voiron demain ne soit pas trop un "crève cœur" pour vous....
Rédigé par : JB | 27 mai 2009 à 18:54