Interviewé par Libération, ce mardi 27 octobre, Vincent Peillon a évoqué la stratégie électoraliste de Sarkozy, mais aussi sa vision de la France, qu'il veut avant tout "républicaine".
Ce débat sur l’identité nationale a-t-il un sens ?
Le gouvernement lance surtout ce débat pour ne pas parler de la France : l’école, la laïcité, les acquis sociaux… Tout va très mal et, d’un coup, à quelques mois des régionales, le gouvernement nous ressort les trois «i» : immigration, insécurité, impôts. Ils chassent sur les terres des extrémistes.
L’expression vous gêne-t-elle ?
Il y a un problème dans les termes. Jamais, dans toute son histoire républicaine, la France n’a lié sa nature au rapport avec ses étrangers. Elle a toujours considéré l’apport des autres nationalités comme une chose positive pour son identité, en étant extrêmement ouverte, avec une condition simple : l’adhésion à des valeurs communes.
Comment la gauche doit-elle se comporter dans ce débat ?
Elle doit dire la vérité. C’est le même ministre qui est passé en une semaine des charters à l’identité nationale… Mélangez le tout au problème de la burqa, et nous revenons aux pires moments de notre histoire. Je suis contre la burqa, mais ce n’est pas 350 jeunes femmes qui la portent qui menacent notre identité. A gauche, nous devons être décomplexés avec cette question : avoir une conception rationnelle mais aussi affective et symbolique de la nation. Dire quelle France on aime : celle de Pétain et de Boulanger ou celle d’Hugo et de l’anticolonialisme ? Pour nous, la France a un nom : la France républicaine.
La droite revendique aussi cette appellation…
Mais ce sont eux qui remettent en cause l’école, la laïcité. N’oublions pas que Sarkozy drague les communautés religieuses et crée l’amalgame en installant un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale.
Voyez-vous un clivage droite-gauche sur cette question ?
Ce débat montre surtout une certaine inculture et les sous-entendus d’une partie de la droite. Il faut faire aimer la France. Or le délitement social, l’abandon des banlieues, l’augmentation des discriminations ne conduisent pas la jeunesse à aimer son pays. La notion d’exemplarité est aussi importante. Et par son action, je ne pense pas que Nicolas Sarkozy soit un bon exemple.
Martine
Le septuagénaire que je suis devenu est trés préoccupé par cette idée d'enquète au sujet de l'Identité Nationale. Mon expérience de 30 ans d'ONG en pays berbère fait que je trouve cette idée d'enquète trés dangereuse. En effet quand on vit dans les milieux ou il l'Islam semble rassembler des différentes tribus on se rend compte que l'équilibre est précaire. Il ne faut pas se voiler la face. L'Islam est, en France la deuxième religion. Or l'instinct grégaire de l'homme le pousse à vivre dans un phénomène communautaire. Les problèmes économiques, la non volonté politique entrainent créent des ghettos qui s'organisent tan bien que mal. Le gros problème en France est engendré par le conflit toujours latent depuis la guerre d'Algérie (Je suis un ancien déserteur). les vieux démons de racisme ressortent. Etant en fin de vie je n'ai pas la solution. Les raisons sont nombreuses et tu les connais sûrement mieux que moi.
Les arrières pensées quant à cette enquète sont nombreuses et connues. J'insisterai sur le caractète hyper dangereux et destructeur de cette horrible invention laquelle va réveiller les querelles communautaires. Le cadavre fait toujours peur au futur cadavre.
La hiérachie de coeur est préférable à la hiérarchie de pouvoir et une âme ne se viole pas quelle que soit sa nature. Peu importe l'apparence du potier pourvu que son vase ne soit pas poreux. Vive les valeurs universelles des droits de l'homme et luttons contre la condition précaire des femmes dans ce monde.
Mon expérience en ce domaine est sur mon blog (http://delville.over-blog.fr). (prologue et 17 chapitres /20 écrits)
Amicalement
Rédigé par : DELVILLE Claude | 15 novembre 2009 à 16:15
je réagis à l'émission de france inter que je viens d'écouter à l'instant, je ne vous connaissais pas mais je suis restée à coté du poste de radio pour vous écouter jusqu'au bout . merci pour tout et pourtant je n'aime pas les socialistes, je suis de gauche certes mais plutot verte. merci pour la défense des squatters , pour vos prises de position sur tous les sujets abordés et votre façon élégante de dire aux journalistes qu'ils sont "à coté" (je viens d'écrire à france inter)
un peu d'espoir pour l'avenir, ça fait du bien
Rédigé par : catherine | 11 novembre 2009 à 20:15
Vincent Peillon : "la burqa ne menace pas l’identité nationale"
Voir la photo sur Riposte laïc preise à Barbès, une gamine de 6 ou 7 ans habillée de noir encadrée par deux fantôme enburqadées.
Dommage que je ne puisse envoyer cette photo.
Rédigé par : herget | 02 novembre 2009 à 10:35
arrêtez de dire et penser que 300 burkas ne mettent pas en péril la laïcité française, ça commence toujours ainsi et après tout le monde pleure et il est trop tard.
La burka est une prison pour la femme, c'est une atteinte à la dignité de la femme, qu'elle cette manie de vouloir se cacher au non d'un dieu que personne n'a jamais vu, que celles qui veulent se cacher restent dans les pays musulmans ou elles sont autorisées, ou personne ne leur interdit mais pourquoi vouloir l'imposer en france ?
Rédigé par : Brinbelles | 27 octobre 2009 à 20:56
Toujours l'aveuglement total concernant l'immigration. C'est bien dommage car c'est bien la République qui va en payer le prix. Des valeurs qui lui sont étrangères se diffusent et deviennent chaque jour plus agressives et revendicatrices. Normal en l'absence d'assimilation, avec mise en exergue des différences au lieu d'insister sur ce qui rassemble, et avec la négation absurde du caractère unique dans l'histoire de la vague migratoire des 30 dernières années (unique par son ampleur et unique par le problème culturel posé).La gauche devrait s'en inquiéter au premier plan au lieu de minorer le problème et de le laisser à la droite.
Rédigé par : julien | 27 octobre 2009 à 16:57
Absolument Monsieur Peillon... on est en train d'agiter un chiffon rouge devant nos yeux ...
Ils nous font regarder exactement là où ils veulent !
Certains foncent, heureux, semble-t-il, qu'on leur procure un défouloir ...
Pendant ce temps !!!!....
Bien sûr que la burqa peut poser un problème dans notre démocratie, il faut rester vigilant, mais il y a des luttes à mener autrement plus importantes ...
Tachons donc de mobiliser nos énergies pour faire de notre pays une terre où il fait bon vivre tous ensemble.
Il sera temps alors de se pencher sur le problème de la burqa (s'il est encore à ce moment-là un problème! ) et qui concerne, rappelons-le pour bien en mesurer l'importance, moins de 400 femmes ...
Rédigé par : noisette | 27 octobre 2009 à 16:29
la "gauche" vraiment?-je suis de gauche et oui M la burqa menace la société européenne telle que l'a voulue la gauche des générations précédentes
décidement que ce soit en France ou chez nous le PS, les Ecolos ne représentent PLUS les gens de gauche
bonne journée
Rédigé par : serge | 27 octobre 2009 à 11:42