Invité du 12/13 de France 3 ce lundi 14 décembre, Vincent Peillon a critiqué le grand emprunt que vient de valider Nicolas Sarkozy, dénonçant notamment une politique "politicienne" et "court-termiste".
AP - Le député européen socialiste Vincent Peillon a dénoncé lundi "une grande opération de communication" de Nicolas Sarkozy sur le grand emprunt, estimant que "c'était l'aveu d'une très mauvaise gestion" du président de la République.
"On a assisté à une grande opération de communication qui a commencé en juillet" avec l'annonce de la commission Rocard-Juppé sur le grand emprunt, a-t-il lancé sur France-3. "Nous avons surtout compris que c'était l'aveu d'une très mauvaise gestion". Selon M. Peillon, "la France emprunte tous les ans beaucoup d'argent sur les marchés" et avec ce grand emprunt, elle va ajouter l'équivalent de deux mois d'emprunt. "On emprunte pendant 12 mois, on va emprunter pendant 14", a-t-il expliqué. Mais "quand on emprunte, il faut bien à un moment soit payer les intérêts, soit payer carrément ce qu'on a emprunté. Qui va payer tout ça? Evidemment les Français", a-t-il lancé.
"On ne peut pas être contre mettre de l'argent dans les universités, dans la recherche", mais "c'est ce qu'ils ne font pas depuis plusieurs années", a-t-il renchéri. "Il faudrait investir entre 20 et 30 milliards d'euros chaque année (...) Là, on le fait une fois".
"Pour financer" ce grand emprunt, il "ne faut pas accroître la dette sur tous les Français" mais "annuler deux mesures", a ajouté Vincent Peillon, citant deux dispositifs de la loi TEPA: le bouclier fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires. "Si on annule ça, on a 75 milliards avec la TVA sur la restauration", a observé le député européen.
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