Discours sur l'indépendance des médias et la VIème République, à l'occasion de la journée du Rassemblement à Paris

Samedi dernier, Vincent Peillon s'exprimait en conclusion de l'après-midi de travail du rassemblement social, écologique et démocrate sur la VIème République et l'indépendance des médias. Pour lui, "on ne peut pas faire des réformes de gauche avec des institutions de droite".

 

Comments

[Rédigé par : Vincent Carlotti]

L'élection présidentielle est un poison violent: elle fait perdre le nord aux hommes politiques, infantilise les électeurs et peut d'un jour à l'autre nous doter d'un apprenti dictateur.Il faut en finir avec la peur de l'instabilité que génèrerait immanquablement un régime parlementaire, fantasme soigneusement entretenu par la droite bonapartiste et restaurer le parlement dans sa plénitude comme dans nombre de pays de l'Union Européenne qui ne s'en portent pas plus mal. Et s'il faut que les français fassent joujou avec leur Président, qu'ils continuent donc à l' élire mais qu'ils le dépouillent des pouvoirs exorbitants dont il dispose aujourd'hui !

[Rédigé par : Marc]

@Guillaume F.

Mais zenfin VP a dit mille fois qu'il était contre l'élection du pdt de la rép. au suffrage universel, et en plus le président aurait bien moins de pouvoir.

[Rédigé par : jean-francois CLAVIER]

bravo pour pour réaction à cette dangereuse mise en scéne de la télévision publique. les desseins inavoués auraient été de faire paraitre le PS et le FN sur la même ligne d'opposition face à l'identité nationale du clown BESSON. Votre position est parfaitement politique pour le bien de la gauche et du PS et non de votre promotion personnelle. vous avez tout mon soutien et mon respect.

[Rédigé par : Guillaume F.]

"On ne peut pas faire des réformes de gauche avec des institutions de droite" : bon sang, que c'est vrai ! Je me réjouis que vous posiez cette question si fondamentale des institutions : pour tout dire, je l'avais crue oubliée au PS... Du reste, je ne suis pas sûr que tout le monde partage votre constat dans le camp socialiste : récemment, j'ai lu un article de Grunberg intitulé "le ps vient de se réconcilier avec la Ve République", dans lequel l'auteur salue la décision d'organiser des primaires ouvertes, décision analysée comme un accommodement réaliste avec la logique présidentielle...

Votre constat, aussi vrai soit-il, amène à poser concrètement les modalités d'une réforme radicale des institutions. Si je vous ai bien suivi, vous proposez 2 mesures phares : un financement indépendant des médias et la proportionnelle aux législatives. Pour la première je n'ai rien à redire. Par contre, la 2e solution appelle plusieurs remarques qu'à vrai dire vous n'ignorez sans doute pas : si encore une fois, le principe de la proportionnelle me paraît bon, il reste à statuer sur les modalités de sa mise en oeuvre. 1ère question : s'agit-il d'une proportionnelle intégrale ou d'une "injection" de proportionnelle ? Dans le cas d'une "injection", quelle serait la part des députés élus à la proportionnelle ? 2e question : s'agit-il d'une proportionnelle sur liste nationale, régionale, départementale ?
Au-delà de la proportionnelle, je m'étonne que vous ne posiez pas le problème de l'élection du président de la RF au suffrage universel. Il me semble pourtant qu'il s'agit là d'une clef de voûte de la présidentialisation accélérée du régime. Quelle est votre position sur la question ? Pour ma part je pense que la proportionnelle seule ne permettrait de résoudre vraiment les déséquilibres institutionnels car elle laisserait inchangés la légitimité démesurée et les pouvoirs du président de la RF. De deux choses l'une : soit l'on décide de "casser" l'institution présidentielle, et il faudrait nécessairement lui ôter "l'onction" du suffrage universel ; soit on garde inchangée l'institution présidentielle, mais alors la seule voie possible ressemblerait en partie au modèle "américain" : décaler les calendriers de la présidentielle et des législatives, autrement dit restaurer la possibilité d'une cohabitation à mi-mandat ; et par ailleurs, dans cette configuration, les modalités de la proportionnelle auraient évidemment un poids décisif ("vraie" proportionnelle ou proportionnelle "cosmétique" ?)

Je me permets de vous envoyer en lien 4 articles rédigés avec plusieurs amis au printemps 2007 sur la question de l'élection présidentielle.

http://agitlog.zeblog.com/184415-janus-demagogue-et-les-vaines-doleances-la-fragmentation-du-mouvement-social-dans-la-presidentielle/

http://agitlog.zeblog.com/156637-le-venin-de-l-election-presidentielle/

http://agitlog.zeblog.com/136576-l-39-election-presidentielle-ou-la-prime-au-tribun/

http://agitlog.zeblog.com/180218-esprit-de-de-gaulle-es-tu-la/