Vincent Peillon était ce matin l'invité de Pascale Clark sur France Inter.
Revenant sur son refus de participer à l'émission "à vous de juger", il rappelle que "six sur neuf" des dernières émissions politiques du service public audiovisuel en prime time étaient consacrées à l'identité nationale (cliquer ici pour le détail du décompte).
Vincent Peillon démontre par ailleurs que le mensonge est du côté de la direction de France 2, et qu'il en a les preuves matérielles :
- Interview d'Eric Besson sur France Info le 8 janvier 2010 : "je débattrai successivement avec M. Peillon puis avec Mme Le Pen"
- Vidéo de Vincent Peillon et Marielle de Sarnez à Nanterre (09/01/2010), diffusée au Grand journal de Canal + (15/01/2010) montrant que Vincent Peillon ne sait pas dans quel ordre aura lieu le débat.
Déclaration de Patrick de Carolis, Patrice Duhamel et Arlette Chabot dans le Monde du 25/10/2010 : "Le 4 janvier, la place de M. Peillon dans ce que nous appelons le "déroulé" de l'émission a été longuement évoquée avec lui, lors d'une conversation téléphonique. Il a alors accepté d'intervenir dans le deuxième débat, vers 21 h 45, afin de "ramasser" – ce sont ses propres termes – l'émission tout entière pour mieux placer les autres invités devant leurs contradictions."
Cher camarade du PS,
Bravo ! L'intervention en direct de responsables du service public d'information n'est pas nouvelle, il y avait déjà eu Hess(e?) lors d'une allusion d'un philosophe (je ne rappelle plus qui, mais c'était pas Finkelkraut ;-) au sujet de sa nomination par Sarko. Il y a deux poids deux mesures : un membre du gouvernement ou un aboyeur comme Lefebvre dit des bêtises, le journaliste reste seul ; un opposant le fait, on a doit à du "happening". Le seul fait d'intervenir crédite un peu plus l'idée d'un système ORTFique. Dès lors, pourquoi cherchez-vous à lui répondre ?
Rédigé par : Vincent S | 06 février 2010 à 23:42
Patrice Duhamel s'étouffant "de lin blanc et de probité candide"!
contre Peillon le Voyou. Le sous-chef de France2, n'a aucune vergogne.
Lisez svp, en entendant ses propos, son confrère Bruno Masure, pour connaître par le menu la servilité, la complicité de ce Duhamel-là durant les années Giscard.
"Journaliste à la niche ?" comme titra Masure. Mais pour Patrice Duhamel on peut retirer le point d'interrogation.
Plus profondément ces messieurs-dames de Carolis des Pièces Jaunes de Madame de Courchel, Chabot et Duhamel, ne se rendent même plus compte à quel point ils sont des censeurs, des chefs de gare qui obéissent à la pression du locataire de l'Elysée, mais non, aux grands enjeux de la démocratie.
L'acte de Vincent Peillon, mauvais joueur pour ces grands vaniteux, les montre tels qu'en eux-mêmes: contents de leurs pouvoirs et de leurs dîners en ville... sur le dos des citoyens.
Mais en dehors de ces personnages de carton-pâte que l'Histoire très vite oubliera, l'essentiel est de changer les règles du jeu. C'est une carte majeure pour le parti socialiste. Dans son entrevue notre ami Peillon en décline les contenus.
Pour plus de liberté et moins de servitude...fût-ce-t'elle volontaire.
Rédigé par : jjdorio | 02 février 2010 à 21:50
Cher M. Peillon.
Plus je vous écoute, plus j'apprécie votre courage, votre esprit démocratique et votre défense des valeurs fondamentales de la gauche et plus largement de la République.
Je comprends et soutiens totalement votre attitude envers l'émission "à vous de juger" et ai pris votre absence à la dernière minute comme un véritable acte politique dont vous avez très bien expliqué les raisons.
Cependant je ne comprends pas pourquoi vous acceptez par ailleurs de participer à des émissions de communication et de spectacle telle que celle de M. Ardisson (où comme toujours vous vous êtes néanmoins très bien exprimé). Je pense que vous n'avez pas besoin de dialoguer avec des interlocuteurs aussi médiocres. Il n'y a pas qu'un problème de traitement de l'info par le Service Public français, mais plus généralement un problème de traitement des hommes politiques (et de la chose politique) par nombres d'émissions de télévision (publiques ou privées) qui sous couvert de pluralité mélangent tout et n'importe quoi, ne laissent en général pas aux intervenants le temps de développer leur pensée, les interrompent pour laisser passer la pub qui est leur vraie priorité et placent ainsi l'homme politique au niveau du dernier chanteur de la Starac.
Vous avez déclaré sur France Inter qu'il fallait "casser le spectacle". Cassez-le partout !
Je invite donc à mieux choisir vos lieux de paroles, votre position sur le traitement de l'information par les médias n'en aura que plus de force.
Avec toute mon estime et mes encouragements.
Rédigé par : Beatriv | 31 janvier 2010 à 15:32
avec un peu de retard : Très bien gars ! Tu as eu raison de ne pas débattre avec des facho et ,de ce fait ,de montrer que tu les considèrerais comme des fachos .
Avec un peu de chance (c.a.d. on espère) tu représente l'avenir de la gauche ....Celle qu'on aime et qui nous porte.
Vincent
Rédigé par : vanz68 | 31 janvier 2010 à 00:56
Merci Monsieur Peillon d'élever le débat et la réflexion. Très bien vos interventions dans l'émission "Salut les Terriens".
Vous faites bien également de dire, même si vous avez des désaccords, que vous gardez un certain respect pour Mme Royal. Cette personne a du encaisser des contre-vérités, de la mauvaise foi et des insultes, notamment pendant la campagne présidentielle, et même après.
Mais nous savons encore entendre et reconnaitre certaines valeurs de fond.
Et aussi la pertinence de certains actes, même s'ils sont montrés du doigt et souvent caricaturés.
Merci encore et surtout continuez à être présent et actif conformément à vos convictions.
Bien à vous.
Rédigé par : Forest | 30 janvier 2010 à 20:33
Ce que je trouve vraiment affreux en écoutant cet extrait d' émission c'est que Pascale Clark, en demandant: mais enfin pourquoi n'êtes vous pas venu crier votre indignation à l'émission? - n'a pas l'air capable d'envisager un seul instant que le silence, ici le refus de venir faire son show à l'émission, l'abstention, l'absentéisme ou encore l' absence - sont une forme d'expression. Cela prouve qu'elle est incapable de faire la différence entre ne rien dire et dire : je ne dis rien. Autrement dit : je dis une seule petite chose : à ce sujet et dans ces conditions je ne dis rien. Pour elle de toute évidence, le silence et l'absence sont tout simplement nuls. Dire très peu c'est ne pas dire du tout. Je pourrais trouver cela drôle mais en fait je juge que c'est terrible. D'abord parce que c'est d'une grande sottise et aussi parce que c'est finalement d'une grande immoralité : comme si elle avait accepté et pire intériorisé, que les "absents ont toujours tort" qu'ils sont rayés de la carte qu'ils sont nuls et non avenus. Ce qui au fond est complètement fou.
Rédigé par : Sof | 29 janvier 2010 à 16:06
Salutations !
J'ai voulu laisser un témoignage sur le site de France Inter mais celui-ci n'a pas été publié. Censure ? Je n'ose y penser. D'autant que ce dernier n'offrait qu'un regard amusé sur l'indignation (feinte ?), l'incompréhension (mauvaise foi manifeste ?) de Pascale Clark... Sur le site de France Inter, tout en écrivant, on peut en effet lire un grand bandeau d'autopromotion : "Le Six Dix, la différence, l'indépendance". Tout est dit ! L'émission de Pascale Clark occupe près de 12 % de cette tranche horaire, une belle vitrine. La question est posée... Alors quelle est cette dépendance des autres médias ? En tout cas,il semble - pour un corps aussi confraternel que celui des journalistes - plus facile d'accepter l'autocritique que la critique ! Ah, en passant je suis un ancien journaliste reconverti à l'enseignement.
Rédigé par : Vincent Leroy | 29 janvier 2010 à 08:19
Au moment où tout le monde est évalué par tous. Les (ces) 'journalistes' sont, la plupart du temps, source de toute évaluation et ils s'évaluent eux-mêmes. Eviter au maximum les concentrations médiatiques est, en effet, le bon moyen de réintroduire du contre-pouvoir dans le fonctionnement de la presse.
Concernant votre décompte d'émissions, il s'agit des émissions de grande écoute soit les prime time sur France 2, car il est bien évidemment plus facile de fabriquer l'opinion avec des émissions regardées par tous. Que M. Duhamel ravale sa honte : ils ont été vus et cela leur déplaît. Il serait bon, pour éviter d'ajouter au déshonneur, le discrédit, qu'ils fassent amende honorable.
Je ne tranche pas sur votre méthode M. Peillon, mais sur les attaques qui vous sont faites de mensonge. Vos propos quelques fluctuents qu'ils soient correspondent davantage aux preuves disponibles que celle de ces journalistes opportunément convertis en aboyeurs publics (ils n'ont plus que cela : jouer de la voix, de la manche et de l'autorité prétendue quand la réalité se dérobe sous leurs dires). Ils n'attaquent pas en justice! Ils en font une vertu, ils en font une leçon! Nous, M. Peillon, on laisse les politiques faire leur travail, laissez donc les journalistes faire le leur! Mais, la vérité, c'est qu'ils auraient bien du mal à fournir les preuves de votre mensonge dont ils nous parlent depuis longtemps, parce qu'elles n'existent pas.
En tout cas, la manière dont ils s'efforcent de défaire l'image d'un homme politique montre également comment ils peuvent faire, s'ils le souhaitent, des carrières. Comble de mauvaise foi : se situer hors de la mêlée par une convention liminaire, pour pouvoir mieux détruire sans affronter. Non messieurs, de vrais journalistes sont dedans et ne pas reconnaître qu'il n'existe aucune information objective, c'est forclure et retirer au regard des spectateurs votre grille de lecture, en d'autres termes, on appelle cela de la manipulation. Il n'est aucun chercheur en sciences humaines qui se prétende objectif : chacun énonce ses partis pris méthodologiques et les limites de ses affirmations. Mais, bien sûr, les journalistes auraient eux une immunité particulière, une communication particulière avec le VRAI qui leur permettrait - par quelque grâce sans doute - d'être dans le VRAI par le simple fait de proférer. Non, le journalisme doit sortir de cette illusion de l'objectivité qui le condamne au convenu, à la banalité, à l'idéologie ambiente. Oui, c'est le journalisme qui a fait la démocratie. Mais quel journalisme? Celui qui va chercher des éléments du réel là où il n'y a personne certes, mais aussi celui qui sait qu'il s'empare du réel avec des lunettes qu'il assume sans se cacher, un journalisme non servile en effet, un journalisme courageux. Les manes de Sartre ne doivent pas croire ce qu'est devenu Libération.
Ces gens-là, je suis désolé de le dire, se drapant de fausse candeur, ne cessent d'afficher, en creux, leur servilité. S'ils n'en ont même pas conscience comme ils semblent le dire, c'est effectivement du somnambulisme.
Je pense que ce post ne sera pas publié, et peut-être en serait-il mieux ainsi. En tout cas, vous avez, M. Peillon, mon soutien et, ces 'journalistes' mon dédain (cela ne change pas la face du monde mais cela apaise au moins ma colère que j'espère saine).
Bien à vous,
SPQR
PS : quand j'évoque les 'journalistes', vous voyez de qui je veux parler. Il ne s'agit pas d'attaquer la profession qui est trop nécessaire pour qu'une démocratie respire mais ceux qui du haut de leur perchoir nous font constamment des leçons de banalité qu'il est très pesant de recevoir pour peu que l'on ait un peu de bon sens ("qui est la chose la mieux partagée" disait l'autre). Or ne dit-on pas que le Français est cartésien?
Rédigé par : SPQR | 29 janvier 2010 à 01:47
petite info pour Mr Peillon; au sujet de Freche; renseignements pris, il s'agit de propos tenus en conseil d'agglomération ,( non en public et encore moins en interview), il y a deux mois, après que Fabius a lui même dit qu'il ne voterait pas pour Freche s'il habitait sa région; donc pas de quoi en faire un plat; c'est une petite passe d'armes entre ces deux personnages; ce qui est curieux ,c'est que cette histoire ressorte maintenant, et dans un journal de droite; ça sent pas un peu le coup monté par hasard? pour dégommer Freche, il fallait le faire avant; à deux doigts des élections c'est trop tard, si MA, Montebourg, Valls et cie, s'ingénient à monter une liste concurrente et font perdre l'election , c'en est fini du parti dans cette région; il faut arreter de jouer avec le feu, d'autant que toute cette histoire sert aussi très bien la droite; alors qui la téléguide? si vous aimez bien Freche , vous devez en avoir kle coeur net
Rédigé par : vezaf | 28 janvier 2010 à 22:58
l'intervention de Mr Duhamel était grotesque; il s'offusque que vous ayez pu penser que les chaînes Télé étaient serviles.
A voir Mme Chabot recevoir Mrs Sarkosy et Copé en les embrassant pose quand même un problème, me semble-t-il. Fait-elle de même pour des responsables socialistes?
Rédigé par : Dany | 28 janvier 2010 à 21:37
Merci Monsieur PEILLON.
Où se place politiquement France 2 dans une campagne pour la présidence de la république? Et bien, si vous voulez vous faire votre opinion, regardez, si vous le pouvez encore, les deux émissions de la campagne 2007 qui étaient animées par Madame Arlette CHABOT et Gérard LECLERC où ils ont reçu les candidats Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY.
Vous verrez comment la différence de traitement entre les 2 candidats saute aux yeux. L'un déroule ses arguments tranquillemnt sans pratiquement être interrompu, l'autre, au contraire, l'était extrèmement souvent, très très fréquemment par Gilles LECLERC, un peu moins (relativement)m'a-t-il semblé par Arlette CHABOT.
Un comptage et une comparaison du nombre de ces interruptions des 2 candidats serait un élément objectif à verser au dossier!
Rédigé par : Cors'air | 28 janvier 2010 à 17:33
Pascale Clark a tort quand elle dit que vous n'êtes pas compris M Peillon. Une majorité de journalistes fait mine de ne pas comprendre, se sentant directement attaqués par votre coup d'éclat, mais j'ose croire que beaucoup de gens, du moins ceux qui prennent le temps de s'intéresser à la question, ont compris et approuvé votre démarche, qui semble sincère. J'avais moi-même tiqué en attendant votre refus de dernière minute de participer à l'émission, jusqu'à ce que je lise pourquoi vous aviez pris cette décision. Un acte surprenant mais rafraîchissant. Entretenez cette saine révolte !
Rédigé par : VAdC | 28 janvier 2010 à 15:25
Bonne prestation de Vincent Peillon sur France Inter. Je fais parti de ceux, d'abord circonspects, qui ont été convaincus.
Rédigé par : Lacommunicationpolitique.wordpress.com | 28 janvier 2010 à 14:54
Peillon est tout simplement excellent dans cet interview, et Patrice Duhamel perd ses nerfs ! (comme son frère Alain sur C+ d'ailleurs !)
Rédigé par : barricades | 28 janvier 2010 à 14:51
tout mon soutien et ma sympathie à vincent peillon pour son combat pour un service public de l'audiovisuel indépendant!
Rédigé par : bob' | 28 janvier 2010 à 13:40
Pétard, quelle émission ! Du sport, zen en direct mais m. Duhamel frere piqué au vif. C'est un peu comme quand on dénonce les tricheries internes dans les partis politiques : ils sont tellement habitués à fonctionner de cette façon, qui, à leurs yeux, n'est ni viciée ni choquante, puisqu'ils se sont toujours comporté ainsi qu'ils ne comprennent pas qu'on s'en offusque et qu'on le dénonce ouvertement. Le "Comment peut on être persan ?" de Montesquieu appliqué aux icônes incontournables de la société médiatique du XXIe siècle. "Sapristi, comment peut -on oser planter Chabot en direct ?". Laissons faire le temps
Rédigé par : espritcrik | 28 janvier 2010 à 11:48