Vincent Peillon a regardé, hier soir, l’émission de TF1 construite autour de Nicolas Sarkozy... mais pas jusqu’au bout : "j’ai craqué à 21h30", avoue-t-il. Sur le fond, il regrette que le chef de l’Etat ne soit venu "que pour défendre ce qui a été fait".
Cette émission, déplore Vincent Peillon, n’a été pour Nicolas Sarkozy qu’une occasion de défendre sa politique et celle de son gouvernement. "Prendre tant de temps d’antenne, quand on est un homme qui agit, pour ne faire aucune annonce, ni proposition, ni inflexion, ni vision..."
Déçu, donc, Vincent Peillon : "la responsabilité politique, c’est -quand même- de faire quelques propositions !"
Et il craint que ce genre d’émission accentue la "décridibilisation" de la parole politique...
L'eurodéputé PS Vincent Peillon a reproché aujourd'hui à Nicolas Sarkozy d'avoir pris "tant de temps d'antenne" sur TF1 pour ne faire "aucune annonce" hormis celle qu'au lieu de "s'engager à fond" dans la campagne des régionales, il resterait "au chaud à l'Elysée".
"Généralement on s'exprime pour dire des choses. Là c'était uniquement pour défendre ce qui a été fait et qui est déjà désapprouvé, d'où d'une certaine façon [...] la déception des Français" qui faisaient face au président de la République, a déclaré Vincent Peillon sur France Info.
Il a reproché au président de la République d'avoir pris "tant de temps d'antenne" pour "ne faire aucune annonce ni proposition", soulignant que l'annonce d'une baisse du chômage, "ce n'est pas une mesure" mais "une prophétie". "A la question précise sur le million de personnes [au chômage] qui vont se retrouver en fin de droits, il n'y a pas de réponse", a aussi regretté l'eurodéputé.
Monsieur ,
vous m avez réconcilié avec le socialisme.
Rédigé par : sanou | 27 janvier 2010 à 21:53
Argh...... si Ferdinand Buisson voyait ce "dicridibiliser" ... il dirait que Vincent est discrédité. Mais en ce début de siècle, le crédit que l'on peut accorder à quelqu'un n'est qu'une question bancaire, je suppose...
Rédigé par : Marc | 27 janvier 2010 à 21:22
Bon, c'est vrai c'était du pur Sarkozy ("à ce que je sache, on n'était pas sous-adminstré en 1998", "travailler plus pour gagner plus", etc..)
Mais une chose m'a troublé: j'ai réalisé en voyant ce numéro que... ça marche encore. Notamment quand il parle aux "travailleurs" (peut être pas sur le syndicaliste, mais je suis sur que son message a pu passer).
Pour être plus clair, je suis affligé de ne trouver personne à gauche (dans les leaders) qui ait pour l'instant cette capacité de bien parler au peuple. D'avoir l'air de la comprendre, de lui expliquer une politique avec des aurguments qui le touche. Et sans s'énerver ou forcément taper sur les autres partis. Rendez vous compte: arriver à faire passer des idées libérales à la "classe populaire"!
Quand va-t-on voir à gauche un type capable de lui répondre point par point sans s'énerver, en argumentant correctement et en étant capable de "parler" en même temps aux français? Si ça continue, j'y vais moi-même bon sang! Quoique je verrais bien un débat Peillon-Sarkozy...
Rédigé par : Nelson | 26 janvier 2010 à 16:52
La campagne de Nicolas Sarkozy c'est faite en 2006 et début 2007, et la crise économique n'a réellement commencé avant 2008, il est donc evident que le programme presidentiel a été fait avant cette crise et aurait sur un certains nombre de points surement different, il était par ailleurs quelque soit la situation necessaire de proceder a un train de reforme important qui n'avait pas été faites précedemment ou celle qui n'avaient pas été faite se sont revelées catastrophiques (35 heures), on ne peut pas changer de politique pour palier une crise économique on ne peut qu'accompagner ceux qui en patissent , et rester sur cette logique pour reprendre apres la fin de crise. Il est donc juste de ne pas changer de strategie sur le fond, n'en déplaisent aux socialistes qui eut en 83 ont proner apres le laxisme de 81 la rigueur
Rédigé par : Perruque | 26 janvier 2010 à 12:11