Voici un article relatant un entretien que Vincent Peillon a eu avec un journaliste du Courrier Picard.
Vincent Peillon est un socialiste heureux : « Ce qui est arrivé dimanche à Amiens, Soissons, Abbeville, Péronne, au conseil général de la Somme, dans l'Aisne, dans l'Oise, c'est le résultat d'un travail de plusieurs années pour permettre à chacun de trouver sa place, de faire l'union de toutes les gauches aux cantonales et aux municipales. »
L'euro-député, proche de Ségolène Royal, a fait le tour de France pour conduire cette campagne électorale couronnée par une montée de la gauche : « Je suis allé à Clermont-Ferrand, à Niort, à Aix-en-Provence, à Soissons, à Chambéry pour aider les candidats aux cantonales et aux municipales », nous confie-t-il tout en limitant la portée de ces victoires : « Il ne faut pas se tromper : ce n'est pas une adhésion à un projet pour gouverner la France ». Pour Vincent Peillon, il s'agit là d'une autre ambition, qui se traduira, selon lui, « lors du congrès qui nous attend entre juillet et novembre ».
« Maxime Gremetz a trop souvent joué contre la gauche ».
Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il revient à la situation présente, celle qui prévaut désormais en Picardie : « Maintenant, nous avons les trois conseils généraux. Une coordination entre eux devrait se mettre en place. La prochaine échéance sera de permettre la réélection du président du conseil régional en mars 2010. Ensuite, il y aura les sénatoriales. Toutes ces victoires nous imposent un double devoir : poursuivre le rassemblement des socialistes et de la gauche dans les départements permettant à chacun d'exercer ses compétences et ses talents, mais surtout de travailler dans l'intérêt des habitants de la Somme, de l'Oise et de l'Aisne. ». Question "rassemblement", il semblerait y avoir du tirage entre les communistes dans la Somme. D'un côté les trois ou quatre “gremetziens" qui voudraient - dit-on - créer leur propre groupe, de l'autre ceux qui sont dans la ligne de l'actuelle direction.
Vincent Peillon, au titre de premier secrétaire de la fédération de la Somme du PS depuis plus de onze ans, sort les griffes, évoquant deux regrets. « Le premier, c'est que Christophe Géraux, candidat socialiste n'a pas pu être élu à Hornoy-le-Bourg. Le second, c'est la défaite à Ham de Jean Boitel, conseiller sortant, qui était un remarquable candidat. Il a été battu - je tiens à le dire même si c'est polémique - à cause de Maxime Gremetz qui, tout au long de la campagne, n'a pas su participer au rassemblement de la gauche et a même trop souvent joué contre la gauche dans la Somme ! ». Cette scission entre communistes - si elle était avérée - ne devrait pas résister longtemps jeudi. Des vice-présidences et une juste répartition des responsabilités devraient leur être proposées. Vincent Peillon assure en avoir parlé à Marie-George Buffet. « Il n'y a pas de raison que des conseillers généraux amis de Maxime Gremetz - d'ailleurs peu nombreux - se mettent en dehors de la dynamique de la gauche. Ce serait trahir les électeurs, ce qui serait improbable » dit-il. Les voilà donc prévenus ! Ce soir, la gauche picarde tient une réunion au sommet à Amiens pour "caler" les exécutifs et leur coordination avec la région. Demain, les conseils généraux procéderont à l'élection de leurs nouveaux présidents.
Vincent Peillon assistera à celui de la Somme.
JACQUES BEAL
Commentaires