Vincent Peillon répond aujourd'hui aux questions de Philippe Martinat dans les colonnes du quotidien "Le Parisien".
Qu’attendez-vous de cette semaine de mobilisation sociale ?
Vincent Peillon. Il a fallu attendre les manifestations de février pour que Nicolas Sarkozy reçoive les partenaires sociaux et fabrique un second plan de relance en reprenant des propositions qui avaient été faites soit par les syndicats soit par le PS. Cette mobilisation a donc été utile et l’opposition constructive. Cela doit continuer car il y a encore des problèmes considérables devant nous.
Certains experts jugent que la France, en partie grâce à ses dispositifs sociaux, ne s’en sort pas si mal. Cela ne conforte-t-il pas la gouvernance de Sarkozy ?
Les amortisseurs sociaux encore existants sont ceux que Nicolas Sarkozy n’a pas réussi à détruire. Depuis 2002, la droite a systématiquement attaqué ce dont elle est aujourd’hui obligée de faire l’éloge : les services publics, le droit du travail, les protections sociales… La petite musique du gouvernement consistant à dire que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible et dans la meilleure des France possible » doit cesser, car ce n’est pas vrai ! Cette semaine encore, le FMI, après l’Insee, a donné pour la France des perspectives économiques inquiétantes. Ce ne sont pas du tout les mêmes prévisions que celles du gouvernement qui, à chaque fois, est obligé d’ajuster avec un temps de retard. De temps en temps, ce serait pas mal d’avoir un temps d’avance et de dire la vérité aux gens.
Le PS a-t-il raison de cibler José-Manuel Baroso, le président de la Commission de Bruxelles, et Nicolas Sarkozy dans sa campagne européenne ?
Le PS fait énormément de propositions à travers le Manifesto, ce programme établi pour la première fois par 27 partis socialistes européens : pacte de progrès social, harmonisation fiscale, nouveau modèle de développement… Il serait de bonne santé démocratique qu’il y ait une alternance en Europe puisqu’elle a été mal gouvernée ces dernières années. Les responsables, pour la France, sont le président de la République, qui siège au Conseil européen (qu’il vient de présider pendant six mois sans jamais défendre ni un modèle public ni un modèle social) et Baroso qui est le candidat de la droite
… … mais aussi de certains gouvernements socialistes.
Il n’y en a que trois. Mais le PSE (Parti socialiste européen) ne soutient pas Baroso et si une majorité de gauche arrivait au Parlement européen, il y aurait un candidat du PSE qui ne serait pas le président sortant de la Commission.
Que reste-t-il aujourd’hui de la « maison Royal » ?
Nous restons unis. Contrairement à ce qu’on entend dire, notre courant l’Espoir à gauche est aujourd’hui le plus important du PS, avec un tiers des fédérations et beaucoup de personnalités. On est maintenant sortis du congrès de Reims et nous participons à la direction du parti. Notre objectif est d’être utile à notre camp, et donc de contribuer à la vie du parti, à sa rénovation et à la production d’idées.
La candidature de Royal à la présidentielle est-elle un objectif qui soude ou divise votre courant ?
Ce n’est pas une question centrale pour l’Espoir à gauche puisque beaucoup de ses membres considèrent et considéraient même déjà au moment du congrès qu’il ne faut pas confondre les échéances de refondation de la gauche et la désignation à la présidentielle. Ce qui soude l’ensemble de cette sensibilité, c’est la nécessité d’opter pour 2012 pour des primaires ouvertes. Il est évident que si Ségolène le souhaite, elle y aura toute sa place.
censurée deux fois. Vou n'aimez pas la vérité et votre loyauté n'est que parade, j'espère que vous allez vous recevoir la gamelle que vous méritez.
Rédigé par : PAULE | 15 mai 2009 à 14:15
Je vous ai particulèrement apprécié dans votre combat au coté de Ségolène Royal, Mais je vous avoue que je ne vous vois guère en ce moment à ces cotés en ami,et cela me déçois beaucoup.Touts ces dispersions vont mener à l'échec notre parti, notre avenir. Je ne vous comprends plus.Ségolène si elle avait été doutenue par les autres et aujourd'hui par vous aurait été notre plus grande chance de combattre le libéralisme de Sarkozy . aujourd'hui elle se bat toute seule. et puise son énergie dans la fidèlité de ses soutiens " NOUS ".. Votre carrièrisme me semble prédominer les intérêts de tous les Français et votre conduite à vous tous les conduit chaque jour de plus en plus vers la désespérance.
Rédigé par : PAULE | 15 mai 2009 à 09:40
Bonjour
Le débat, pour savoir qui va se présenter à la prochaine présidentielle, nous n'en avons rien à faire. Si le PS voulait être au clair sur ce sujet, il trancherait afin de lever toute ambiguïté, permettant de ne discuter que du fond. Mais, as-t-on vraiment envie de discuter du fond??
S'il est nécessaire d'avoir un leader, celui-ci n'a d'existence réelle et de capacité à gouverner que pour autant qu'il sait s'entourer d'une équipe, en s'appuyant non pas sur des dogmes, mais sur un fil conducteur faisant un minimum de consensus, la société est trop complexe pour ne pas nécessiter en permanence des adaptations. Cela veut dire qu'il faut communiquer, non pas pour communiquer, mais pour, à minima, savoir ou l'on se situe par rapport à ce fil conducteur au fur et à mesure des adaptations.
D'ors et déjà des éléments essentiels avec proposition peuvent permettre de répondre aux premiers retour d'expérience que l'on peut tirer de la crise.
Sur les émoluments démentiels de certains patrons, le PS a aussi une part importante de responsabilité sur l'existence même des stocks-options (pourquoi ne pas le reconnaître), l'octroi de ces derniers ne peuvent-ils être lié à l'ouverture immédiate de négociations salariales, le plafonnement des revenus à 40 fois le salaire médian de l'entreprise est-il impossible, l'existence de parachute dorée ne peut-elle ipso-facto obligée le versement de la même somme et au même rythme aux caisses de retraites, l'existence d'un parachute dorée ne peut-il entraîner une ouverture des droits des salariés à l'erreur...
De même sur les paradis fiscaux, il est probable que la prochaine crise systémique sera là alors que peu de choses risquent d'avoir changé. Est-il si impossible de proposer qu'avant de répondre à un appel d'offre public une entreprise doit d'abord laver propre et ne pas avoir ne serait-ce qu'une filiale dans un pays off-shore( y compris ceux à l'intérieur de l'UE).
N'est-il pas nécessaire de réfléchir au fond sur ce que signifie gouverner, sur ce que cela ne signifie surtout pas (le gouvernement balade caméra sur l'épaule...).
Ne faut-il pas reposer le débat sur cette fringale législative, qui ne fait que le bonheur des avocats, et encore, quand les décrets paraissent.
Rédigé par : Félan Francis | 08 mai 2009 à 14:54
2 ans apres la defaite de mme royal,il s'avere de plus en plus evident que seule 1 nouvelle generation de responsables socialistes avec a sa tete vincent peut nous faire gagner en 2012:ils sont morts politiquement,dsk,mme royal,mme aubry,fabius,hollande et cie;la campagne des europeennes doit etre l'occasion d'1 renouvelement profond et de l'avenement d'1 nouvelle generation qui seule peut nous faire gagner en 2012!
Rédigé par : melun | 03 mai 2009 à 20:50