Editorial de Laurent Joffrin
"Sagesse des électeurs, folie des leaders. En tapant l’incruste au rassemblement organisé par son ex-lieutenant Vincent Peillon, Ségolène Royal a transformé une honnête tentative de convergence en show de la désunion. Un colloque de travail consacré à l’éducation, destiné à montrer que l’opposition, dès lors qu’elle travaillait de concert, avait des propositions crédibles à présenter, a été changé en vaudeville socialiste, avec portes qui claquent, répliques assassines et chassés-croisés furibards. Si l’incident a quelque chose de comique, il ne change pas grand-chose sur le fond. Comme le montre avec éclat le sondage Viavoice que nous publions, l’opinion, elle, se concentre sur l’essentiel : la nécessaire unité de toute l’opposition. Plus de la moitié des Français et, surtout, les trois quarts de l’électorat de gauche, souhaitent que toute la gauche et le centre se rassemblent, loin des tactiques d’état-major et des calculs de présidentiables. Mieux : on trouve la même majorité d’électeurs unitaires - c’est-à-dire partisans, entre autres, d’un accord avec le Modem - dans les rangs de la gauche de la gauche, dont les dirigeants, pourtant, rejettent avec horreur toute perspective de rapprochement avec les amis de François Bayrou. Une nouvelle fois la rigidité calculatrice des responsables contraste avec l’esprit d’ouverture qui règne à la base. C’est pourtant une affaire de bon sens : la droite en France rassemble au plus 40 % des électeurs. Mais pour la battre, il faut fédérer les autres…"
Cher camarade,
Après ce week-end un peu agité, permets-moi de t’adresser un message qui pour être amical, n’en comporte pas moins sa part d’interrogations.
Soyons clair, je ne suis pas adhérent de l’Espoir à Gauche, mais ancien militant de Socialisme & Démocratie.
A ce titre, je crois utile de te dire que j’observe avec intérêt ton parcours, dont nombre d’aspects suscitent mon adhésion.
Tes états de service de gardien du temple Jaurèsien et de rallumeur de la flamme des Grands Anciens, ton engagement laïc et républicain de stricte observance, ton affirmation qu’il faut s’adresser à l’intelligence de nos concitoyens, ta légitimité en matière de rénovation, ton courage politique dans tes relations passées avec tes électeurs chasseurs, tout cela me convient parfaitement.
La démarche du rassemblement social, écologique, et démocrate que tu as entreprise me semble éminemment pertinente, en ce qu’elle est fondée sur la réflexion de fond, la recherche de convergences non exclusive, et dès lors qu’elle évite de faire la courte échelle à François Bayrou. Passons.
Mais aux camarades qui comme moi placent sur ton nom quelque espoir, tu dois à tout le moins une explication : comment as-tu pu cautionner et promouvoir en 2006 puis en 2008 l’avènement de la camarade Royal ? Tu dénonces aujourd’hui à juste titre son incapacité à rassembler. Que n’as-tu eu cette clairvoyance lorsqu’elle choisissait de contourner par l’opinion publique, via la une des magazines people et les sondages, un parti dénoncé comme ringard, et se posait en victime de quiconque osait en appeler à la raison. Ta fibre républicaine et laïque n’a-t-elle pas tremblé aux discours quasi-messianiques, aux « aimez-vous les uns les autres » de notre Sainte Blandine des Prolétaires. Tes aspirations à la vérité et à l’intelligence se sont-elles satisfaites des Fra-Ter-Ni-Tés de pacotille du Zénith ? Pour ma part, pauvre militant de base, je lui reconnais quelques qualités politiques: intuition, courage, détermination. J’ai fait loyalement sa campagne en 2007, mais pour le reste, pardonne-moi, je n’ai pas attendu la pantalonnade de Dijon pour me forger une opinion.
Visiblement, le temps des clarifications est proche. Je m’en réjouis et t’y exhorte.
Tu peux sans doute incarner ta part de « l’espoir à gauche ». Sache pour cela t’adresser à ceux d’entre nous qui n’ont pas fait hier les mêmes choix que toi, et n’ont pas forcément eu tort...
Amitiés socialistes
Rédigé par : Laerte | 18 novembre 2009 à 12:30
je suis de plus en plus agacé par l'attitude de segolene. bien que partiisan de dsk j"ai mené la campagne de segolene de toute ma force militante et loyalement. je ne suis pas contre bcp de ses idees ,mais maintenant je pense qu il faudrait qu elle laisse la place. elle se ridiculise de plus en plus par ses attitudes grandiloquentes et sa pipolisation excessive. De plus elle nuit de plus en plus au parti,dont on se demande si elle fait encore parti. Je trouve les initiatives de v.peillon de plus en plus interessantes et j'espere que sa strategie sera validée.
Pourquoi tous les anciens supporters de sego s'eloigent d'elle. cela pose question.
allez vincent mais aussi allez bertrand delanoe que j apprecie aussi bcp.
Rédigé par : PAUL 94 | 17 novembre 2009 à 18:09
Monsieur PEILLON
Madame ROYAL a la stature d'une Présidente, vous pas encore.
D'ailleurs vous n'en donnez pas l'exemple avec cette piteuse polémique.
Soyez sur que lorsque viendra le temps des élections les Français ne se tromperont pas.
J'ai été souvent à votre écoute dans les différents média, mais là je tombe de haut, cette mascarade ne vous ressemble pas et en surprend beaucoup.
Reprenez votre esprit.
Rédigé par : Pierre | 17 novembre 2009 à 17:26
Les journalistes ont des méthodes inspirées des manipulations interpersonnelles apparues sur les chaînes de travail du taylorisme, et ces méthodes aujourd'hui proviennent des "chaines de valeurs" divulguées dans les écoles de commerces... -- hier, devant le forum des Halles, un actif d'une association caritative cherchait à me vendre à tout prix sa camelote, avec tous les arguments de vente, sans chercher une seconde à connaître mon point de vue sur la question, il cherchait à me culpabiliser sur la situation du sida, etc, cette méthode rejoint celle du journaliste --. Ces approches créent une confusion permanente entre le discours politique et le discours affectif. L'homme politique, à l'instar des deux corps du roi, est double. Les journalistes ne s'adressent qu'au corps de l'homme politique pleurant, apeuré, séduisant, suant... A vous de rester sur le discours politique, à retenir et prendre sur vous les petites phrases contre son propre camp. L'UMP du reste a très bien compris cela.
Après, le fait que les électeurs attendent un projet clairement défini est peut-être un mythe. C'est même une intention journalistique. La démocratie est par essence confuse. Le petit neveu de Freud, Edward Bernays, l'inventeur des relations publiques en 1928 aux Etats-Unis, avait constaté que la difficulté des relations entre le peuple et les politiques provenait de la complexité des positions "naturelles" d'une démocratie qu'il fallait réduire à quelques termes, grâce au travail des journalistes. Il inventait avec les journalistes des évènements simples, pour départager les "pour" et les "contre", et le débat était beaucoup plus puissant, avait plus d'impact. Les journalistes attendent cela. A l'aide d'idées simples, on fait un évènement (S. Royal débarque dans un courant qui n'est pas le sien...), et on départage les pour et les contre... Pour ne pas amplifier le débat, savoir se défaire de la manipulation à laquelle se laisse prendre l'UMP par contre par l'internet et le peuple réel...
Internet est le contre-pieds du journalisme, clairement identifiable. Et les sites types Rue89 sont à ce titre au cœur du débat public, rendant possible un débat réellement démocratique, au-dessus des relations publiques, des relations de couples.
Rédigé par : indfrisable | 17 novembre 2009 à 10:44
Pourquoi n'avez-vous pas invité par principe toutes les personnalités de gauche à ce colloque? Vous invitez le MODEM mais pas Royal, c'est faire un raccourci psychologique un peu facile, voire une provocation qui ajoute aux susceptibilités et aux affects des courants de la gauche.
On maintient de la sorte la tension affective que cherchent à s'approprier les médias, subordonnés à ce principe où l'état d'âme de tel ou tel est passé au crible, au cœur des échanges manifestes.
Ces médias vous piègent car ils ne se satisfassent que de cette forme de discours, et savent que vous marchez dans ce système. L'hypocrisie est mutuelle, donc comme le dit n'importe quel autre sbire néo-réac : sifflons la fin de la récré!!!!...
Sans tomber à mon tour dans le travers psy, si, en tant que personnalité "de gauche" on est pas invité, on se sent aussi, je l'imagine, piqué au vif. Même si S. Royal s'est éloignée du mouvement, même si elle le méprise, il fallait l'inviter et ce, formellement. Invitez la pour la prochaine réunion, la balle sera dans son camp, elle viendra comme moi, anonyme... et se mettra au second plan.
Car la volonté de médiatisation obsessionnelle de S.Royal est peut-être une réponse ironique à la condition méprisante qui la touche, et dans laquelle vous la maintenez.
Royal comme vous-même êtes conformes au principe de cette bataille médiatique, alors que l'alternative politique doit outrepasser le mur médiatique, voué à la défense désespérante du sarkozysme. Mettez-vous d'accord entre vous, refusez systématiquement les réponses "people" sur Canal+... lorsque les journalistes cherchent à vous piéger sur ce terrain, refusez toute débat psychologique, exigez leur une question politique, pas du sentimental.
Ce que j'ai dit est naïf, mais le désespoir cherche le dernier fond d'optimisme, que tous reconstruisez, tous à gauche!
Rédigé par : indfrisable | 17 novembre 2009 à 10:10
Monsieur Peillon,
Arrêtez votre auto massacre, il n'y a que vous qui vous disqualifiez, un peu de tenue, vous êtes un député Européen, mais votre attitude n'en dit rien.
Elle a bien fait Madame Royal de se mettre à sa place et éviter que vous lui preniez d'une manière inélégante toute présence dans les réunions du parti ou des courants, cela ressemble étrangement à la discrimination politique.
Que cache-t-il cette ferme envie de l'écarter ? Je n'ai qu'une hypothèse, voulez-vous l'isoler pour mieux laisser l'espace à vos propres ambitions personnelles...? C'est l'impression que vous donnez avec cet acharnement et la haine que vous expierez envers celle qui était il y a encore quelques mois votre camarade...!
Monsieur Valls est aussi présidentiable et il était présent samedi dernier(sauf erreur d'information des médias, alors pourquoi vous ne l'avez pas exclut !
Nous autres à la base on n'est pas totalement naïfs et le spectacle que vous offrez vous met dans un débat de cour d'école mais pas d'un politique d'envergure européenne.
Bonne suite
Lina
Rédigé par : A-MS | 17 novembre 2009 à 08:37
Votre comportement est surprenant a l'égard
de Mme Royal , vous auriez pu régler cela directement avec elle , mais vous avez préférer vous aussi participer à discréditer le PS par votre
manque de courtoisie et de discrétion , Mme Royal est une femme politique de stature présidentiable et cela dérange beaucoup de monde à gauche . Arrêtez
vous de donner une image négative du PS , qui fait rire la droite , travaillez en équipe pour que nous puissions avoir la gauche au pouvoir en 2012
Rédigé par : cognéras françois | 17 novembre 2009 à 02:12
bien déçue par votre attitude mr Peillon à l'égard de S.Royal.Quelle image du PS vous donnez là à nos électeurs qui ne supportent plus ces querelles d'égo !!!!!!!!je suis dégoutée par ces agissements et comme pour les européennes je voterai la prochaine fois pour le parti de COHN BENDIT.
Rédigé par : MARGOT06 | 16 novembre 2009 à 20:11
Quel manque de sens politique avez-vous manifesté ce week-end ! S'en prendre à Ségolène Royal alors qu'elle est très appréciée des électeurs était d'une grande maladresse et vous voudriez faire perdre la gauche que vous ne vous y prendriez pas autrement. Ségolène venait d'annoncer son action pour la contraception, vous auriez dû la soutenir. Elle est combative et populaire, pourquoi ne pas en faire un atout ?
En tant qu'électrice de gauche je ne peux que déplorer les excès de langage et l'absence de solidarité dont vous avez fait preuve.
Rédigé par : marie france marin | 16 novembre 2009 à 18:16
Le célèbre barbichu a raconté tellement de salades dans ses éditoriaux...
Rédigé par : antennerelais | 16 novembre 2009 à 17:35
Deruchette est ce qu'il serait possible de traiter segolene royal comme un leader et pas une femme politique. Elle a le droit d'être attaquée quand elle fait quelque chose qui n'est pas correcte. Elle à gachée le travail magnifique de Peillon et Rebsamen et apres il faudrait la plaindre? Elle se victimise sans arret c'est impossible de continuer comme sa !
Un conseil d'un "paysan" comme tu dis si gentillement: que Segolene reste en poitou, le reste n'est plus de son niveau
Rédigé par : alex | 16 novembre 2009 à 17:15
Cher Vincent Peillon,
Je suis en colère !
L'épisode Ségolène Royal de ce week-end donne une image lamentable de votre action et laisse nombre de vos soutiens groggy.
Car comme beaucoup, je ne comprends rien à votre position :
1 - vous organisez un colloque sur l'éducation sensé faire émerger des propositions pour les français et vous vous débrouillez pour que l'on ne parle finalement que de l'incident SR. Si vous aviez voulu occulté le débat de fond, vous ne vous y seriez pas pris autrement, car, si vous n'aviez pas ouvert votre gueule sur ce sujet, en insistant sur tous les médias, on aurait probablement pu parlé du fond.
2 - Vous prétendez que les "présidentiables" n'était pas les bienvenus dans cette réunion, ce qui se défend, mais dans votre post de présentation de la réunion vous vantez la participation de Manuel Valls, qui est, à ma connaissance, le seul socialiste à avoir déjà ouvertement fait acte de candidature et entamé sa campagne. Où est la logique ?
3 - vous prônez, à juste titre, le rassemblement des forces sociales, démocrates et vertes, et vous prétendez en exclure une militante socialiste, co-fondatrice du courant auquel vous appartenez, dont, de plus, vous nous avez vanté, avec beaucoup d'énergie, toutes les qualités pendant la campagne du Congrès. Vous seriez-vous trompé à l'époque ? Serait-elle pestiférée à ce point ? Et où est la volonté de rassemblement ?
4 - vous aviez su, jusqu'à maintenant, rester à l'écart des querelles d'égo du PS, et vous vous y jetez aujourd'hui avec autant de force que vous avez mis à les combattre.
Vincent Peillon, j'ai été longtemps un de vos soutiens et j'ai finalement quitter le PS quand vous avez perdu le congrès, mais là, vous voir dépenser autant d'énergie et de temps (20 mn/25 mn) sur Canal à dézinguer une des vôtres et n'avoir aucun mot pour les dégâts de la politique du gouvernement, cela m'a laissé un goût très amer dans la gorge. Et, vu les réactions autour de moi, je ne suis pas le seul.
Entendons-nous bien, je n'entends pas là défendre l'attitude de SR, dont on pourrait discuter par ailleurs, mais vous connaissez aussi bien que moi, les dégâts que ce genre de comportements a dans l'opinion.
Comme on a du mal à penser que tout ce tintamarre, vu votre expérience, est sans aucune perspective, vous voudrez bien, cher Vincent Peillon, nous expliquer, à nous simples citoyens, le jeu subtile que vous entendez jouer avec cette sur-réaction à une anecdote, qui, je le répète, n'aurait jamais eu ce retentissement si vous n'aviez pas insisté à ce point ?
J'espère que vous aurez le courage, d'une part, de publier ce commentaire qui reflète l'opinion de beaucoup et, d'autre part, d'y répondre sérieusement et sans langue de bois.
Quand à moi, je reste bien évidemment tout à fait ouvert au débat.
Cordialement.
Rédigé par : Michel, citoyen | 16 novembre 2009 à 12:36
L'essentiel, c'est que rassemblement soit en marche. Continuons, et peut-être qu'en 2012 nous serons prêts face à Sarkozy.
Rédigé par : alexis bachelay | 16 novembre 2009 à 12:01
Je ne suis pas une habituée des blogs et de ses commentaires: puis-je donc m'inviter, sans vous irritez ?
Je trouve, en tant que Femme, que vos propos sur Mme Royal sont d'une désobligeance, d'un manque de courtoisie, d'une incivilité qui sont indignes d'un responsable politique. Que M. Joffrin en rajoute une couche est affligeant. Battre ou rosser une femme avec des coups ou avec des mots n'est pas au patrimoine de la civilisation française ! Reprenez vos esprits, bandes de paysans !
Rédigé par : Déruchette | 16 novembre 2009 à 11:35
Tant qu'on devra élire un président de la république aux pouvoirs démesurés, on se retrouvera avec un roitelet ou une roitelle. De gaulle s'était taillé en 58 une constitution à la taille de son égo , le goût du pouvoir corrompt ou au moins dévoie. Désolée que l'initiative de vincent Peillon ait été détournée par Mme Royale, elle n'a réussi qu'une chose , discréditer le PS. Pas étonnant que Europe Ecologie ait le vent en poupe : Cohn Bendit ne brigue pas le pouvoir suprême ....on peut donc réfléchir avec lui en toute tranquilité
Rédigé par : Sylvie Vallée | 16 novembre 2009 à 11:15