L'ex-lieutenant de Royal, invité du «Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro», essaye de bâtir un rassemblement de gauche.
Vincent Peillon ne veut pas en rajouter. Victime lui aussi d'une intervention surprise de Ségolène Royal il y a quelques semaines à Dijon alors qu'il y organisait des ateliers de travail sur l'éducation avec des représentants du MoDem, des Verts et des communistes, l'animateur du courant du PS L'espoir à gauche s'est abstenu de commenter la proposition d'alliance régionale de l'ex-candidate au leader centriste. «Il me semble que la question ne s'adressait pas à moi mais à François Bayrou», a-t-il, esquivé dimanche lors du «Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro» en soulignant toutefois : «Le MoDem n'est pas un parti régional.»
Mais pour en avoir déjà beaucoup dit sur son divorce d'avec Ségolène Royal, Vincent Peillon ne dira rien de plus. Ce qui l'intéresse aujourd'hui, c'est le rassemblement que lui aussi essaye de bâtir avec les écologistes, les radicaux et les communistes. À Dijon, en marge du coup d'éclat de Ségolène Royal, ils se sont mis d'accord sur six propositions communes pour réformer l'éducation nationale. D'autres thèmes sont en discussion, notamment la fiscalité. À l'instar de François Hollande, Vincent Peillon demande sur ce sujet «une grande réforme». Il réunira à nouveau ses partenaires au début de l'année prochaine pour tenter d'élaborer là aussi des propositions communes. Pour Vincent Peillon, ce travail de rassemblement est complexe. «Cela suppose beaucoup de prévention, de se mettre un peu en arrière et une certaine persévérance», a-t-il assuré.
L'objectif de ces alliances est de bâtir un front à opposer à Nicolas Sarkozy en 2012. Avec qui comme candidat pour la gauche ? En tout cas pas Vincent Peillon. Il a redit dimanche qu'il ne se présenterait pas aux primaires socialistes de désignation tout en déplorant que «les questions de personnes prennent le pas sur tout».
«Les sondages à deux ans ne me semblent pas devoir occuper toute ma réflexion», a-t-il dit à propos de la popularité de Dominique Strauss-Kahn. «Lui comme d'autres sont tout à fait légitimes (…) s'il veut y participer, il est tout à fait le bienvenu», a assuré Vincent Peillon. «Si Dominique le peut, si Dominique le veut, si les militants le choisissent, si la gauche le porte, je serai à ses côtés», a-t-il conclu avant de se prononcer pour que les primaires soient organisées «à la fin du premier semestre 2011».
excellent commentaire précédent:
la crise a parfaitement mis en lumière les positions des uns et des autres:
celles de la droite, qui tente de limiter les dégâts pour ses avantages en tout genre. Il était intéressant d'entendre les commentaires d'un banquier de la city, après la décision de Gordon Brown de taxer les bonus des traders (pour un an seulement!). Le dit banquier s'outrait d'une décision inutile, préjudiciable et sans effet réel selon lui. Le triste de l'affaire est que la droite va revenir en force en Angleterre -selon les sondages- et s'empressera d'effacer cette timide tentative pour améliorer les choses.
celles de la gauche qui a parfaitement identifié les faits, mais qui pour l'instant ne peut se prévaloir que du ministère de la parole, qui n'est pas tout à fait inutile, car la force de l'opinion publique est plus grande que certains le croient à la direction des banques et des hedge funds ou chez les avocats d'affaire qui s'évertuent à proposer à leurs clients fortunés les moyens d'échapper à l'impôt.
Et puis il y a Nicolas Sarkozy, espèce d'OVNI au sein de la droite qui veut -je le crois sincère- réformer le capitalisme financier, mais qui ne pourra jamais le faire, car ceux qui le soutiennent l'en empêcheront.
A nous de montrer aux braves gens de situation modeste qui le soutiennent encore qu'ils se trompent et qu'ils doivent nous rejoindre
Rédigé par : Philippe | 23 décembre 2009 à 17:19
A tous les candidats de gauche
Dites-le !
Dites la vérité la plus totale aux gens, c’est le seul moyen de les réconcilier avec les élections et donc de vous faire élire. Car il faut que ce soit sans illusion, sinon le retour est terrible.
En conséquence dites-le publiquement que les gouvernants, quel qu’ils soient, ne peuvent pas tout. Que le monde désormais est gouverné réellement par la haute finance internationale et que tous les gouvernants doivent plus ou moins s’y soumettre, que les vrais dirigeants sont à Davos et non à Washington, New-York, Bruxelles ou Paris.
Mais dites aussi, qu’à partir de là, et contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, la gauche et la droite, ça ne revient pas au même.
Dites que la droite, qui collabore avec cette haute finance, a tout intérêt à faire diversion sur la vraie réalité, à nous monter les uns contre les autres pour occuper les esprits, et à faire croire que les responsables de tous nos maux sont les chômeurs, les fonctionnaires ou les musulmans…
Dites enfin que la gauche, bien que fatalement soumise aux pressions de ceux qui tiennent les crédits, veut néanmoins faire tout ce qu’elle peut pour être du côté des gens, pour modérer la brutalité de l’exploitation économique, pour tempérer les iniquités et freiner autant que possible les injustices.
Non, même sur fond d’impuissance ou de puissance toute relative, nous le savons trop bien aujourd’hui, la droite et la gauche, ça ne revient pas au même.
Rédigé par : Dominique Catteau | 09 décembre 2009 à 15:30