Le vendredi 15 janvier, au lendemain de l'émission "A vous de juger", à laquelle Vincent Peillon n'a pas voul participer, pour dénoncer un débat de "l'indignité nationale", il s'explique sur le plateau du Grand journal de Canal +.
Pour visionner l'intégralité de la vidéo sur le site de canal +, cliquer ici.
Merci Vincent Peillon.
C'est un choix difficile que vous avez fait .Un homme politique qui ose "titiller" le monde des médias souvent lié au monde politique.
Enfin un débat passionnant!La liberté des médias? Pas de tous en tout cas...
Je ne connaissais pas très bien M. Peillon, je commence à l'apprécier.
Rédigé par : Sophie E.H | 28 janvier 2010 à 10:52
Je suis très étonnée que presque tout le monde ( chez Denisot ) fasse semblant de parler de morale : ("vous manquez de courage", "vous avez menti") au lieu de parler de politique. Que je sache le pouvoir de rendre public, pouvoir qu'ont et qu'exercent les médias est un pouvoir, on l'appelle souvent le 4 ème. Ici des journalistes puérilement ulcérés découvrent que leur pouvoir n'est pas une toute puissance et qu'il est limité - non pas seulement comme ils le croyaient par l'Elysée, ce dont ils ont l'air de s'accommoder ,mais démocratiquement, par n'importe quel acteur politique! La morale n'a rien à voir ici! mais les journalistes donnent le bien triste spectacle de la mollesse voire même de la débilité de leurs convictions démocratiques. Vincent Peillon est un homme politique et en politique il s'agit plutôt de créer des rapports de force. L'action de Peillon a incontestablement fait bouger les lignes. Je juge pour ma part l'initiative de Peillon à la fois habile et courageuse. Habile parce qu'inventive; cette manière de faire de la politique tranche enfin avec les vieilles méthodes éculées et rend hommage à de nouvelles pratiques politiques qu'on trouve souvent à gauche du parti socialiste et même en dehors des partis, chez certains syndicalistes par ex. En ce cas l'action politique d'un grand dirigeant du PS aura rendu hommage à une certaine forme d'activisme qui rappelle ce qu'il y a au fond de radical dans l'idée démocratique. En second lieu le geste de Peillon m'a semblé profondément poétique et cette réintroduction de la poésie dans la politique est courageuse et bienvenue. Je parle de poésie parce que je pense au scribe Bartleby de Melville qui nous a rappelé que le silence et l'absence ont un étrange pouvoir : celui de provoquer toutes sortes de désordres. Tel virtuose possède, en plus de celui de jouer de la musique, le pouvoir de ne pas en jouer, sans lequel son pouvoir ne serait pas complet. De même l'homme politique, et il est bon de le rappeler, peut d'autant plus faire entendre sa voix dans le débat public qu'il peut aussi choisir de ne pas la faire entendre dans un silence assourdissant qui tout d'un coup se fait beaucoup plus et mieux entendre que le ronron médiatique. Que l'on sache, l'absence n'est pas un néant et sur un négatif on voit très bien l'image! Il n'y avait probablement pas d'autre moyen que celui-ci, radical, de faire entendre à quel point tout le monde est à la fois grossièrement et dangereusement instrumentalisé dans ce débat sur l'identité et l'immigration. Contrairement à ce que l'on essaye de nous faire croire, le problème en France n'est pas psychologique ( les français ont un mal être, ils dépriment, ne s'aiment plus, ne savent plus qui ils sont et autres niaiseries qui font l'idéologie officielle) mais bien politique : en réalité la France n'a pas de politique, ni économique, ni sociale, ni internationale etc. Les américains ont une politique. les chinois ont une politique. Mais pas nous les français. Et les gens au pouvoir essayent de déguiser cela.
Rédigé par : Sof | 25 janvier 2010 à 09:53
Je découvre la vidéo.C'est génial.
Ca fait vraiment du bien...Merci pour ça.
Une question. Les animateurs (journalistes) reçoivent des primes pour défendre avec tant de hargne des positions ridicules?Ils ont vraiment l'air sincères.Comment des gens sortant d'écoles exigentes se transforment-ils en animateurs, petits soldats de l'audimat, sans s'en rendre compte?
Arlette Chabot est sans doute quelqu'un de très sympathique,sincèrement persuadée de préparer des emissions politiques.Mais elle refuse de s'interroger sur sa marge de manoeuvre.
Bon.Il faudrait quelques coups comme le vôtre à la radio, à la télé, dans les interviews en live. C'est vital.
Rédigé par : Philippe | 24 janvier 2010 à 12:14
Je n'ai pas très bien compris, au départ, le comportement de V.P, lorsqu'il a décidé au dernier moment de boycotter ce débat. Je l'ai interprété comme un "un coup tordu" qui n'aurait pas fait avancer les choses. Au regard de ce qui s'est déroulé lors du "Grand Journal", je comprends ce refus de participer à un débat instrumentalisé- 100% d'accord avec le caractère politique et nauséabond de la question sur l'identité nationale-et je commence à percevoir la pertinence de l'attitude de V.P.
Le déchainement des journalistes sur le plateau de Denisot (excepté Joseph Macé-Scaron) illustre parfaitement l'efficacité de la méthode utilisée par V.P lequel, pour le coup a réellement provoqué une réaction passionnée, enfin politiquement incorrecte, et posé une véritable question sur le rôle des médias en démocratie...
n'ai pas très bien compris, au départ, le comportement de V.P, lorsqu'il a décidé au dernier moment de boycotter ce débat. Je l'ai interprété comme un "un coup tordu" qui n'aurait pas fait avancer les choses. Au regard de ce qui s'est déroulé lors du « Grand Journal », je comprends ce refus de participer à un débat instrumentalisé — 100% d'accord avec le caractère politique et nauséabond de la question sur l'identité nationale-et je commence à percevoir la pertinence de l'attitude de V.P.
Le déchainement des journalistes sur le plateau de Denisot (excepté Joseph Macé-Scaron) illustre parfaitement l'efficacité de la méthode utilisée par V.P lequel, pour le coup a réellement provoqué une réaction passionnée, enfin politiquement incorrecte, et posé une véritable question sur le rôle des médias en démocratie...
Rédigé par : nizcat | 24 janvier 2010 à 08:18
bravo vincent peillon de ne pas avoir participe a ce debat d'un autre age et vous n'avez pas eu d'autre choix que d'annuler au dernier moment car malheureusement Arlette chabot n'aurait pas eu de mal a trouver un autre invite (peut etre d'ailleurs du parti socialiste...)qui se serait fait un plaisir de se donner en spectacle!!
Rédigé par : FRERE sebastien | 23 janvier 2010 à 14:20
Bravo monsieur Peillon,nous ne sommes pas du même courant politique mais il est important que des hommes de tout bords dénonce la prise en otage du débat républicain par le système médiatique.
Merci
Rédigé par : Mr.K | 23 janvier 2010 à 01:17
Bonjour, je ne suis pas un grand fan de V . Peillon, mais au moins je lui reconnais une certaine intégrité intellectuelle qui fait défaut à beaucoup et accessoirement je suis d'accord avec sa démarche concernant le débat de France 2 même si la forme n'y était pas vraiment. J'ai été halluciné par le traitement qu'il a reçu sur le plateau de canal plus, les chiens étaient lachés si l'on peut dire...Entre Denisot ne jouant qu à moitié son rôle de modérateur, Duhamel faisant la vertu indignée et Ariane Massenet qui l'interrompt dès qu'elle le peut pour placer une inanité, ce n'était pas un joli spectacle...
Rédigé par : B. Grange | 22 janvier 2010 à 13:43