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16 novembre 2009

Commentaires

Didier Kropp

L'Assemblée nationale supprime la réduction d'impôt octroyée aux familles qui font appel à du soutien scolaire privé.

L'amendement voté (loi de finance 2010) porte sur l'arrêt de la possibilité qu'ont les familles de déduire de leurs impôts 50% des sommes qu'elles versent aux entreprises de soutien scolaire à but lucratif.

Source : http://tardy.hautetfort.com/archive/2009/11/13/soutien-scolaire-a-domicile.html

Le reportage d'Envoyé Spécial auquel fait référence le blog du député à l'origine de l'amendement est visible dans son intégralité :
http://www.cours-de-maths-78.fr/blog/2009/01/envoye-special-france-2-soutien-scolaire/

La réduction d'impôt continue de s'appliquer si le soutien est fourni par un particulier salarié en chèque emploi service, ou fourni par une association à but non lucratif.

Remue-ménage à prévoir dans les entreprises de soutien scolaire...

Une citoyenne apolitique

Selon Le Monde du 14/11/09, "Identité nationale. La gauche répond : intégration scolaire", Mr Peillon aurait dit que l'identité nationale "ne se définit pas par rapport à l'étranger, l'immigration, la race ou le sol"... "elle se définit par rapport à l'école"

Je pense que Mr Peillon et le PS pratiquent la politique de l'autruche et essaient de détourner le débat sur les questions urgentes auxquelles sont confrontés les Français et les Européens de l'ouest.

Cette définition de l'identité nationale par rapport à l'école uniquement est réductrice et discriminante car elle exclut une partie des citoyens adultes non concernés par l'école y compris des adultes étrangers.

Vincent Peillon oublie aussi que l'éducation des enfants ne se fait pas uniquement à l'école mais d'abord au sein de la famille et là elle varie selon l'origine ethnique ou "raciale", le pays dont les parents et grands-parents sont originaires, la classe sociale, la catégorie professionnelle, la personnalité des parents, s'il s'agit d'une famille monoparentale, recomposée...le nombre d'enfants et de bien d'autres facteurs encore. L'éducation à l'école ne fera jamais l'intégration et surtout ne résoudra pas les problèmes actuels liés aux flux migratoires non contrôlés et qui bouleversent, modifient notre société (immigration internationale, immigration européenne, tourisme tout au long d'une année, y compris les touristes avec un visa en règle mais qui restent dans un pays illégalement, nombre croissant des descendants d'immigrés parce qu'ils fondent une famille, etc, etc.

En outre, l'immigration (le nombre d'immigrés et leur pays d'origine) affecte de manière de plus en plus visible le système scolaire national.
Une illustration récente de cet impact parue dans la presse anglaise :
http://www.thisislondon.co.uk/standard/article-23767764-londons-schools-at-breaking-point-with-shortages-in-two-out-of-three-boroughs.do
L'école est bien liée à l'immigration (étrangère et européenne). Cette immigration affecte les moyens à mettre en oeuvre : nombre d'écoles, de classes, de professeurs et autres personnels mais aussi certainement le contenu de l'enseignement.
Le niveau scolaire à l'entrée en classe des enfants de parents immigrés va aussi déterminer le niveau des classes.

L'identité nationale se définit bien aussi par rapport à l'étranger c'est-à-dire par rapport aux autres nations ou identités nationales. Ce n'est pas une définition négative si elle ne s'accompagne pas d'un sentiment de supériorité et de recherche de domination ou colonisation d'un pays (et donc d'une identité nationale) sur l'autre.

En fait, ce n'est pas en France que Mr Peillon, député européen, devrait mener le débat mais à l'échelle européenne car d'autres pays d'Europe de l'ouest ont le même questionnement que la France et des problèmes similaires.
Je constate aussi que tout comme Mr Besson, Mr Peillon exclut du débat les Français vivant dans un autre pays européen ou étranger.

Enfin, j'aimerais bien que Mr Peillon m'explique pourquoi ceux qui soutiennent des populations ou des peuples étrangers dans leur combat pour être reconnus comme des nations indépendantes considèrent le débat sur les questions liées à leur propre identité nationale (et donc finalement l'indépendance ou souveraineté de leur propre pays) comme nationaliste et malsain.

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